Des producteurs agricoles maintiennent le blocus sur leurs terres

Des producteurs agricoles maintiennent le blocus sur leurs terres

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



MONT-JOLI – Insatisfaits de l’entente conclue entre l’Union des producteurs agricoles et la Financière agricole, des producteurs de La Mitis et de La Matapédia, au Bas-Saint-Laurent, ont décidé de maintenir le blocus de l’accès à leurs terres.

«Si collectivement on ne se prend pas en mains, on va le faire individuellement» commente Jocelyn Fournier, un producteur ovin de Saint-Joseph-de-Lepage, qui est devenu malgré lui porte-parole des opposants que l’on retrouve majoritairement dans La Mitis.

«Quand on nous a annoncé la levée du blocus, c’est comme si on avait mangé une volée. On s’est senti trahis. On a fait une démarche démocratique. Tout l’automne, on a été consultés et reconsultés sur la fermeture des sentiers. Arrivent des offres qu’on n’a pas reçues pis on n’est pas consultés. Ça ne marche pas» commente, M. Fournier.

Il poursuit : «il y a des producteurs qui ne sont plus en mode gestion, mais en mode faillite. C’est la survie de nos entreprises qui est en jeu (…) Quand t’es assis dans ton salon pis que tu vois un skidoo de 15 000 $ passer sur tes terres pendant que toi t’as même pas ça en salaire, y a quelque chose qui ne va pas. J’ai rien contre les motoneigistes, mais il faut comprendre que c’est un privilège de passer sur nos terres. Pas un acquis» poursuit le producteur ovin et céréalier.

Le gouvernement Charest et l’Union des producteurs agricoles du Québec se entendus récemment sur des mesures afin d’atténuer les effets de la réforme de l’Assurance stabilisation des revenus agricoles. L’engagement du ministre Laurent Lessard est de compenser la mesure de resserrement du 25 % par la distribution de tout surplus aux producteurs visés. Cette entente a entraîné la levée du blocus des sentiers de motoneige. D’une partie du moins. «Plusieurs entreprises ont déjà cessé d’être en production » souligne Jocelyn Fournier qui comprend mal pourquoi l’UPA régionale s’est ralliée à cette entente.

Le président du Syndicat de base des producteurs de La Mitis, Jean Côté, nous a indiqué qu’une soirée d’information aura lieu jeudi, à Sainte-Angèle-de-Mérici.

«Il y a un manque de compréhension» estime M. Côté.