[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Des fonctionnaires du Québec veulent expulser certains campeurs des ZEC.
André-A. Bellemare, collaboration spéciale
Le Soleil
(Québec) Samedi, alors que la ZEC Owen tenait l'assemblée générale annuelle de ses membres à Témiscouata-sur-le-Lac (Cabano), un délégué du gouvernement québécois a expliqué la «standardisation de la pratique du camping» dans les zones d'exploitation contrôlée (ZEC) de la province entrée en vigueur le 1er mars. Ce règlement soulève d'ores et déjà la colère de certains membres de la ZEC Owen, qui promettent de la contester devant les tribunaux.
Conformément à ce règlement provincial sur la pratique du camping dans les ZEC, et eu égard aux définitions établies par des fonctionnaires, les roulottes admises dans ces territoires fauniques publics sous gestion déléguée doivent être de type «caravane», non pas de type «roulotte de chantier». D'autre part, la pratique du camping dans les ZEC doit être temporaire; ce qui signifie qu'avant le 30 novembre de chaque année, les propriétaires de roulottes et de camps moins mobiles doivent les sortir des ZEC ou les déménager dans des «sites de remisage» déterminés par chaque ZEC.
Ce qui choque des campeurs fréquentant la ZEC Owen, c'est qu'un règlement interne a été adopté en 2005 pour identifier les «unités de camping admissibles» et pour reconnaître les droits acquis des «unités non conformes, mais dûment enregistrées durant 2004».
Dans le Témiscouata, on se demande ce que signifie réellement l'autonomie des ZEC, ces organismes de gestion bénévole des territoires publics, qui ont remplacé les clubs privés voilà 35 ans. On se demande à quoi peuvent servir les administrateurs de la ZEC s'ils ne peuvent même pas établir les modalités du camping sur le territoire qu'ils gèrent.
Puisque le règlement interne de 2005 de la ZEC Owen n'a jamais été abrogé ni invalidé par une autorité supérieure ou par un tribunal, on souhaite défendre l'autonomie et la spécificité de cette ZEC devant les tribunaux. Jean-Jacques Vien, autrefois notaire à Trois-Pistoles (418 851-4113; courriel :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]), invite les détenteurs de droits acquis qui campent dans une ZEC à communiquer avec lui pour former une association qui contestera en cour le règlement provincial en question. Vien est sûr que les ZEC - il en existe 63 dans la province - «vivront bientôt une période de contestation vigoureuse».